La Buse variable (Buteo buteo) est une espèce de rapaces diurnes de la famille des Accipitridés aux formes lourdes, au bec et aux serres faibles. Elle est souvent confondue avec le milan noir qui lui a la queue échancrée ; la buse, elle, a la queue arrondie.
Comme son nom l'indique elle a le plumage très variable selon les individus, généralement brun foncé avec le dessous tacheté de blanc mais les nuances sont infinies entre le noir et le blanc en passant par toutes les nuances de marron. L'œil est brun.
D'après Alan P. Peterson, cette espèce comprend les sept sous-espèces suivantes :
Autres sous-espèces reconnues par certains auteurs :
La buse variable a une taille d'environ 50 à 55 cm de long, la largeur de ses ailes est de 46 à 58 cm pour une envergure de 110 à 130 cm et son poids est de 700 à 1200 g pour la femelle et de 550 à 850 g pour le mâle.
La buse variable se nourrit essentiellement de rongeurs, de reptiles, d'insectes et de petits oiseaux. C'est donc un oiseau carnivore. Mais lorsque survient l'hiver, la buse voyant ses sources de nourriture réduites peut se nourrir de charognes et principalement de vers de terre lorsque les champs sont détrempés2. La buse est en quelque sorte un oiseau opportuniste.
C’est un oiseau que l'on rencontre en Europe centrale et une partie de l'Asie mais aussi dans une partie de l'Afrique.
Le nid de la buse, à la fourche d'un arbre, ressemble à un grand nid de corneille. Il peut atteindre 60 cm d'épaisseur pour 80 cm de diamètre. Très souvent l'aire est utilisée plusieurs années de suite.
L'incubation qui dure entre 32 et 34 jours, est assurée par la femelle, relayée pour de brèves périodes par le mâle. Le pic des éclosions se situe autour du 1er mai. Les jeunes quittent le nid vers 6 semaines. Ils continuent d'accompagner les parents pendant deux mois. Ils sont très bruyants et identifiables durant cette période. On peut aussi en observer aux abords des grandes villes.
Milieux de chasse :
Note : fin mars 2006 un oiseau de cette espèce, porteur du virus H5N1, a été trouvé à Berlin (Allemagne).
Les mesures prises pour la protection de la sous-espèce insularum décrite des Canaries où elle était menacée semblent efficaces, même si elle est encore rare à Lanzarote, Fuerteventura et sur les îles mineures.
Bien que sa forte densité en France soit incontestable, la Buse variable, comme tous les rapaces, beneficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire, protection par ailleurs reconduite par l'arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l'enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu'elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l'utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l'acheter.
Le pianiste Olivier Messiaen a consacré à cet oiseau une pièce, qui en porte le nom, de son Catalogue d'oiseaux.